Τετάρτη, Ιουνίου 28, 2017

Οι γυναίκες της ζωής μας


 ΟΙ ΠΕΡΑΣΤΙΚΕΣ


Ένα ποίημα αγάπης για τις όμορφες γυναίκες που έφυγαν από τη ζωή μας , γραμμένο από ένα "σκοτεινό ποιητή", τον Antoine Pol, μελοποιημένο και παρουσιασμένο από τον μεγάλο Georges Brassens σε τηλεοπτική εκπομπή που προβλήθηκε στις 31 Μαΐου 1979, αφιερωμένη στον ηθοποιό Lino Ventura. Ο Lino ζήτησε αυτό το τραγούδι από τον Brassens που το τραγούδησε  σε ντουέτο με τον Maxime LeForestier. Δυστυχώς, ο Antoine Pol πέθανε μια εβδομάδα πριν τη συνάντηση του Brassens, γεγονός που τον προκάλεσε  μεγάλη λύπη. 
Εκτός από τις γυναίκες του ποιητή, αναρτούμε βιντεάκια με γυναίκες του γαλλικού  σινεμά που έθρεψαν τα εφηβικά όνειρά μας...
Les Passantes

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lêvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir



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