Κυριακή, Ιανουαρίου 02, 2011

ΣΤΗΝ ΕΠΟΧΗ ΠΟΥ ΘΑΛΑΣΣΟΔΕΡΝΟΜΑΣΤΕ ΔΙΧΩΣ ΜΠΟΥΣΟΥΛΑ...

... ΠΕΡΙ ΦΑΡΩΝ
ΚΑΙ ΦΑΡΟΦΥΛΑΚΩΝ

φάρος ο [fáros] O18 : 1. εγκατάσταση ισχυρού φωτιστικού σώματος πάνω σε βάση ή σε πύργο, τοποθετημένη σε επικίνδυνα σημεία για τον προσανατολισμό των πλοίων αλλά και των αεροπλάνων: Oι φάροι είναι τοποθετημένοι συνήθως σε ακτές, σε ακρωτήρια ή σε νησίδες. || O ~ της Aλεξάνδρειας είναι ένα από τα επτά θαύματα. 2. (μτφ.) για πρόσωπο, ιδέα ή γεγονός που, εξαιτίας της σπουδαιότητας και της ακτινοβολίας του, αποτελεί πηγή και αντικείμενο θαυμασμού, κέντρο για δράση ή και σημείο προσανατολισμού της: Oι Tρεις Iεράρχες, οι φάροι αυτοί του χριστιανισμού. (λόγ. έκφρ.) ~ τηλαυγής, επιτατικά, για να τονίσουμε τη σπουδαιότητα, την ακτινοβολία ενός προσώπου κτλ. [λόγ.: 1: ελνστ. φάρος, αρχ. Φάρος (νησί στο λιμάνι της Aλεξάνδρειας, όπου χτίστηκε ο φάρος)· 2: σημδ. γαλλ. phare (στη νέα σημ.) < ελνστ. φάρος] 
 Λεξικό της Κοινής Νεοελληνικής


Les Phares

 
Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer;
Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
Où des anges charmants, avec un doux souris
Tout chargé de mystère, apparaissent à l'ombre
Des glaciers et des pins qui ferment leur pays;
Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
Et d'un grand crucifix décoré seulement,
Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,
Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement;
Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des Hercules
Se mêler à des Christs, et se lever tout droits
Des fantômes puissants qui dans les crépuscules
Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts;
Colères de boxeur, impudences de faune,
Toi qui sus ramasser la beauté des goujats,
Grand coeur gonflé d'orgueil, homme débile et jaune,
Puget, mélancolique empereur des forçats;
Watteau, ce carnaval où bien des coeurs illustres,
Comme des papillons, errent en flamboyant,
Décors frais et légers éclairés par des lustres
Qui versent la folie à ce bal tournoyant;
Goya, cauchemar plein de choses inconnues,
De foetus qu'on fait cuire au milieu des sabbats,
De vieilles au miroir et d'enfants toutes nues,
Pour tenter les démons ajustant bien leurs bas;
Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,
Ombragé par un bois de sapins toujours vert,
Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
Passent, comme un soupir étouffé de Weber;
Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
Sont un écho redit par mille labyrinthes;
C'est pour les coeurs mortels un divin opium!
C'est un cri répété par mille sentinelles,
Un ordre renvoyé par mille porte-voix;
C'est un phare allumé sur mille citadelles,
Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois!
Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
Que nous puissions donner de notre dignité
Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge
Et vient mourir au bord de votre éternité!
Charles Baudelaire

 


The Light-Keeper
The brilliant kernel of the night,
The flaming lightroom circles me:
I sit within a blaze of light

Held high above the dusky sea.
Far off the surf doth break and roar
Along bleak miles of moonlit shore,

Where through the tides the tumbling wave
Falls in an avalanche of foam
And drives its churned waters home
Up many an undercliff and cave.

··· Robert Louis Stevenson 1850-1894 ···

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